Le mouvement d'émancipation avait réussi en partie grâce la protection des Capétiens, qui comprirent assez vite qu'en affaiblissant la puissance des seigneurs ils facilitaient les progrès du pouvoir royal.
Mais la royauté française sut empêcher ce mouvement d'aller plus loin, d'aboutir, comme ce fut le cas en Allemagne ou en Italie, à la constitution de petites républiques urbaines, de villes libres, qui auraient gêné leur autorité.
Pour cela ils saisirent toutes les occasions d'intervenir dans les affaires des villes, de les contrôler, de leur enlever certains droits.
Le mouvement communal, en France, dans ces conditions, n'eut pas de conséquences politiques durables.

Mais il eut d'importantes conséquences sociales.
L'industrie et le commerce, autrefois soumis à des taxes lourdes et capricieuses, purent se développer plus librement.
Cela profita aux bourgeois riches, qui avaient pris l'initiative des revendications et qui fournirent les magistrats des nouvelles communes, échevins, consuls, maires.

Aux avantages de la fortune ils joignirent maintenant ceux de l'administration de leurs cités et allaient former une classe puissante, fière, ambitieuse, dont le rôle ne cessa de grandir.