Tous les paysans, vilains
ou serfs, étaient soumis à un certains nombre d'obligations envers
leur seigneur, les droits féodaux.
Ces droits comprenaient à la fois des redevances en argent, des
redevances en nature, des travaux gratuits et certaines interdictions.
Les redevances en argent
Les principales étaient le cens, la taille et les banalités.
Le cens était le prix de location que tout campagnard
payait pour jouir de sa tenure.
La taille était un impôt perçu sur chaque paysan
en proportion de sa richesse.
Au début le seigneur la levait " à volonté ", toutes les fois
qu'il avait besoin d'argent, et aussi forte qu'il voulait : on
disait que les paysans étaient taillables à merci.
Mais assez rapidement, on ne perçu plus qu'à intervalles régulier
et pour une somme fixe.
Les banalités consistaient en taxes perçues sur
certains travaux de la vie agricole. Le maître du domaine avait
fait construire à ses frais, pour rendre service aux habitants,
un moulin, un four, un pressoir, qui portait le nom de moulin
banal, de four banal, de pressoir banal, où les paysans venaient
moudre leur blé, cuire leur pain, presser leur vendange.
Il leur fut interdit, même lorsqu'ils devinrent plus aisés, de
construire pour eux-mêmes des bâtiments de ce genre, et ils durent
continuer à utiliser ceux du seigneur, en lui payant en retour,
une taxe, ou bien en lui laissant, chaque fois un certain nombre
de pains, de mesures de blé ou de vin.
De même, pour peser les denrées, il y avait dans chaque village
un poids banal, dont l'usage était obligatoire et qui donnait
lieu à redevance.
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Le paiement de la taille
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Les
redevances en nature
Une part
de la récolte revenait au seigneur : le champart,
dont le taux variait, le plus souvent le sixième du foin, de la
moisson, de la vendange.
Les travaux gratuits
Les corvées étaient l'obligation de travailler pour
le compte du seigneur sans être payé.
A l'origine, le serf même était corvéable à merci.
En dehors des travaux agricoles, ces corvées comprenaient l'entretien
du château, des routes et des ponts, le curage des fossés, le
transport des pierres et des bois pour les constructions.
Souvent, d'ailleurs, les villageois préféraient s'arranger avec
leur maître pour remplacer ces services gratuits par une redevance
en argent.
Les interdictions
Il était défendu aux paysans de vendre leur vin avant que le seigneur
n'eût écoulé lui-même sa récolte (droit de banvin).
S'ils pouvaient faire paître leurs troupeaux dans les bois, y
mener les porcs à la glandée, y ramasser le bois, il leur était
interdit d'y chasser et de pêcher dans les rivières.
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La glandée
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